lundi 17 mars 2008

Municipales et cantonales : Réaction à chaud...

Il y a une kyrielle d’enseignements à tirer des élections municipales et cantonales qui viennent de s’achever ce soir, mais mon premier sentiment est la nausée.

Nausée, car au-delà de de la satisfaction que pourrait apporter la défaite dans grand nombre de villes et de cantons des candidats de cette droite que l’on dit décomplexée en train d’accélérer le remodelage libéral de notre société, on observe la poursuite de l’écrasement d’un Parti Communiste, apparemment consentant, par le rouleau compresseur du parti socialiste.

Nausée, car quand le PS et les verts viennent de faire main basse avec la complicité active de l’UMP sur un certain nombre de “bastions“ emblématiques tels qu’Aubervilliers, Montreuil ainsi que sur le conseil général de la Seine-Saint Denis, quand les mauvais reports de voix socialistes empêchent la victoire de listes dirigées par des communistes comme à Corbeil Essonne, alors la satisfaction affichée par Marie-George Buffet sur les plateaux télés n’ayant que la gauche à la bouche ne relève que d’une logique comptable : L’augmentation du nombre global d’élus locaux communistes consécutive à la poussée socialiste va apporter un ballon d’oxygène dans les finances de notre parti.

Les militants et citoyens d’Aubervilliers, de Montreuil, du 93 et d’ailleurs apprécieront de voir la perte de leurs élus communistes et des politiques solidaires et de résistance qu’ils auraient pu animer voir passer en perte et profits par une direction du PCF sans visée politique pour notre peuple.

Il y a fort à parier que des lendemains qui déchantent se préparent si la masse des militants ne reprend pas vite en main la destinée de son parti si cela n’est pas déjà trop tard.

jeudi 6 mars 2008

En meeting commun, Hollande et Buffet appellent à l’esprit de "résistance".

Buffet et Hollande

François Hollande (PS) et Marie-George Buffet (PCF) ont appelé au rassemblement de la gauche dans un esprit de "résistance" face à la droite lors de leur unique meeting commun de la campagne des municipales, mardi soir, à Romilly-sur-Seine (Aube).

C’est le même calice que l’on suce jusqu’à la lie.

Nous sommes un parti communiste sans boussole avec une direction qui suit la même logique depuis des années, engluée dans une pratique politique complètement déconnectée des enjeux de la période et qui assiste impuissante à un délitement du parti dont sa politique est la seule et unique responsable.

En basant toute son action politique sur la sauvegarde de quelques strapontins d’élus, elle fait d’un moyen son seul et unique but, au prix de la disparition de notre électorat et de nos militants. Pour au final constater la disparition du parti et sa fusion dans une force social-démocrate sur le modèle die-linke...

La campagne d’affiche "la bourse ou la vie - Rendons l’argent utile" illustre à sa façon une fois de plus la dérive de notre direction. Avec de tels mots d’ordre qui s’inscrivent dans l’illusion que l’argent serait une ressource comment espérer construire une culture alternative résistant à la pression de l’idéologie dominante de l’argent roi.

Le congrès de la fin 2008 sera décisif, il est de la responsabilité de tous les communistes de lancer le débat dans leurs sections dès aujourd’hui et de commencer à construire ce rassemblement dont on parle depuis si longtemps. Que celui-ci se fasse avec le parti s’il sort renforcé, c’est-à-dire que sera ouvert le chantier de la reconstruction d’un véritable parti communiste, ou avec ses fragments épars si le processus d’atomisation en cours est poussé jusqu’à l’explosion.

Mais quelque soit l’issue pour le parti, sa direction aura des comptes serrés à rendre à ses militants, mais aussi à la mémoire des 5 générations de communistes qui y ont investi leur temps et leur énergie, parfois jusqu’à lui donner leur vie.